samedi 24 janvier 2009

Vendredi, Paris, ennui.

Je ne pensais pas qu'il y avait des moments pire que le dimanche après-midi à Paris. Pourtant ce soir, il me semble avoir traversé un instant plus vide que n'importe quel autre.
Je suis sorti du travail bien trop tard pour avoir le temps de réellement décompresser, et je suis surtout sorti du travail bien trop seul pour savoir comment occuper le temps de ma soirée.

Une obsession: faire quelque chose du temps libre que l'on m'accorde.

A peine rentré chez moi, j'étais déjà perdu entre mon frigo et ma volonté de trouver des personnes avec qui passer la soirée. Cependant je connais trop peu de gens disponibles le vendredi soir à Paris pour ne pas songer à devoir en rencontrer d'autres. La foudre tombe :"comment fonctionnent les rencontres ?"

Je ne me souviens pas avoir rencontré quelqu'un sans aucun intermédiaire préalable depuis longtemps (bien évidemment en dehors de la facilité qu'apportent la distance physique et l'anonymat sur internet) . J'entends par là, choisir de faire le premier pas vers un inconnu, et non subir une rencontre imposée par un tiers.
Je suis d'un naturel extrêmement timide lorsque je ne suis pas dans un environnement familier et je ne profite pas des effets de l'alcool pour me désinhiber. Pire que tout, je me retrouve seul face à mon incapacité de lancer un quelconque sujet de conversation qui m'intéresse et il m'est très difficile d'avoir un avis dans une discussion déjà entamée: j'ai 24 ans et je n'ai ni conscience politique, ni réelle conviction philosophique. A 24 ans, je suis un adolescent qui se désintéresse de tout.
Comment dans ces conditions puis-je alors aller à la rencontre de nouvelles personnes sans me cacher derrière mon écran d'ordinateur ? Le problème est posé, je n'ai pas fait l'effort de trouver une réponse ce soir.

Point vide: vous êtes ici.

Dans cette impasse méthodologique et dans un élan de motivation, je suis parti chez Virgin, faire ce que l'on attends que je fasse de mon temps libre. On m'y a poussé à acheter Moins Que Zéro de Bret Easton Ellis, en me disant que j'allais m'y retrouver. Si j'ai le courage de le lire jusqu'au bout, après avoir abandonné Voyage Au Bout De La Nuit, peut-être que je me sentirai plus intelligent et que j'aurais plus de chose à raconter lors de potentielles rencontres...

Conclusion.
Le vendredi soir, c'est un dimanche en condensé, un "rien à faire" qu'il faut combler pour avoir quelque chose à raconter le lundi matin devant la machine à café. Ne rien faire un vendredi soir, c'est gaspiller une occasion de se tuer.

1 commentaire:

Tom a dit…

Il est affreux ce texte mais tellement vrai parfois et pour moi ce soir et depuis quelques temps.