lundi 5 janvier 2009

3h18

J'aime ce que je viens de faire, me relever pour écrire.

Encore une nuit avec ce formidable sentiment d'être seul.
Je vis dans une ville où plus de 2 000 000 d'habitants s'agitent, pourtant sans faire assez de vent pour souffler le gaz qui les intoxique, et je me sens moi-même plus transparent que le monoxyde de carbone.

Analyse, à trois heures et demi.

Être célibataire à Paris.
Faire le choix de l'être redevenu. Faire celui de ne pas sauter sur n'importe quelle pute enfarinée où autre comédienne demeurée, et de toute façon sentir que même si on voulait sauter dessus on s'écraserait à côté.
Ne pas boire d'alcool. Refuser la facilité de l'ivresse pour distraction, et donc se couper de ces soirées parisiennes où le gratin des catins nappe le haut du panier de la petite bourgeoisie en chaussures pointues, le tout dansant sur le prochain mégamix des futures signatures Ed Banger. Je ne comprends pas ce monde, je déteste l'électro.
Travailler sur Internet. Avoir un travail car on avait des passions avant de gagner de l'argent avec. Voir la musique se transformer en £/$/€ et VU/CTR/CPM, ça frise le terrorisme...

J'ai l'impression d'avoir le cœur dans les chiottes du Printemps du Boulevard Haussmann, tout pourrait presque s'embraser s'il manquait pas l'étincelle à ce pétard mouillé.

Finalement j'ai l'air d'un con et je suis comme n'importe quel wagon
avec un bon gros tag sur le front: " Ici pas plus d'amour que d'explosion".

1 commentaire:

Unknown a dit…

Mon préféré, ss doute parce que je m'y reconnais un peu.