vendredi 2 janvier 2009

Attention, violence.

Voici ce que j'ai écrit dans le train qui vient de mettre 4 heures pour me ramener à Paris:

" Mon train vient de percuter le premier suicidé de l'année.
Mourir un premier Janvier, une belle idée.
Dehors un peu de viande doit colorer le gravier.
Ici, l'annonce a ouvert l'appétit des passagers:
le wagon restaurant est bondé.
Que faire pour patienter? Écrire ou manger?
Peut être chercher quelques membres dispersés...

Je me demande la réelle incidence d'un choc entre un TGV lancé à plus de 200 Km/H, et un corps de 70 Kg...
Pourquoi nous sommes nous arrêtés?
Pour dire au cadavre qu'il aurait pu se blesser?
Ou pour enlever les restes de tripes coincées dans la carlingue
afin de ne pas gêner les voyageurs à leur arrivée?

Finalement, même avec la meilleure volonté du monde que cette pauvre âme à mise pour m'empêcher de rentrer, elle aurait du mourir 3 heures plus tôt pour vraiment paralyser le réseau, au moins pour ce soir..."

Je vous avais prévenu.

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