vendredi 9 octobre 2009

Cliquez, consommez.

Paris c'est dégueulasse, il y a de la pub partout, même sur ce blog.

Ça devrait pas rester longtemps, mais je veux voir si la perversion du système commercial poussera Google à afficher des annonces pour des sites vendant des bouteilles de gaz et de la mitraille. Après quoi on devrait m'accuser d'être financé par le terrorisme.

On s'amuse comme on peut.

mercredi 7 octobre 2009

Comment tout perdre, à commencer par son temps?

Tout d'abord, il faut se munir de temps en quantité déraisonnable, le luxe du gaspillage commence par la proximité de l'opulence. Commençons sur une base de vingt-quatre heures par jour de moyenne, extensible par la suite en développant nos compétences de gestion de tâches chronophages en simultané.
L'ubiquité appliquée au brassage de vent.

Ensuite, vivre dans une grande ville, la plus impersonnelle qui soit, par exemple Paris. Paris la grande, la magnifique, étendue sur des dizaines de kilomètres, sinueuse à souhait, grouillant de toute part, avec vous pas vraiment au milieu, mais pas assez excentré pour vous couper l'espoir de pouvoir vous y déplacer rapidement. L'espoir c'est quelque chose de sale. L'espoir, c'est se faire casser un seul genou et penser pouvoir se relever. L'espoir c'est dire "je t'aimerai toute ma vie".
L'espoir c'est un mensonge à retardement.

Enfin, il faudra essayer de rencontrer des gens sans la farce de l'ivresse.
Prendre rendez-vous avec une amie, demander si elle est libre, attendre une réponse, désespérer seul, prévoir autre chose, obtenir une réponse, repousser le rendez-vous, ne plus jamais avoir de nouvelles. Attendre le soir, patienter seul. Attendre le métro, parcourir sept cents cinquante mètres, perdre son temps à vouloir en gagner. Appeler, tomber sur un répondeur, laisser un message. Rentrer chez soi, seul. Laisser un commentaire, attendre un mail. Se coucher tard, se lever tard, recommencer.
Et à la fin regarder sa montre, et pester devant tout ce temps à venir, et chercher une idée pour le passer agréablement.
Appeler quelqu'un, convenir d'un rendez-vous, et annuler.