samedi 7 février 2009

Conte parisien

Il était une fois un putain de crapaud avec une cigarette dans la gueule.

Pour faire 10 kilomètres comme une taupe, on m'a forcé à ouvrir les narines, on y a injecté des pincées de bouffe avariée, des effluves de goudron chaud, des relents de pisse coupée à la sueur, et quelques litres de cette foutue poussière noire qui ne semble plus gêner personne dans ce métro dégueulasse.

Abracadabra: tout pue ici...

Je me demande si les gens s'habitue à l'odeur de Madeleine. Je me demande si à force on vient à penser que ça vient de notre haleine. Je me demande et en même temps je continue d'inspirer comme si je ne savais faire que ça.

L'histoire nous dit que lorsque je commencerai à tirer sur le filtre en ayant atteint une taille humaine, une bergère charmée par le regard creux d'un animal aussi méphitique tentera un bouche-à-bouche pour joyeusement me faire exploser.

Fin.

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