mardi 28 juillet 2009

Les enfoncer toutes.

Et puis j'ai découvert le bonheur de la violence spontanée.

A la sortie de ces longs couloirs dégueulasses, après un trajet collé à un poteau poisseux, j'ai pu en moins de deux secondes laisser éclater une colère fulgurante, une réaction inappropriée face à la futilité de la menace, une frappe préventive dans le but de vomir une accumulation de pression inédite.

Transporté dans une foule où chacun de mes pas étaient régis par la cadence qu'elle imposait, je me suis vu gonfler de haine, ou plutôt d'une envie insatiable de tuer chacune des personnes m'entourant à mains nues.
Dans ce magnifique sentiment, il me fallait trouver un exutoire simple et efficace, c'est alors qu'elles sont venues à moi, ces deux putes en habits de lumière. Je les avais vu de loin et je pressentais déjà l'événement, imaginant chaque phase de mon geste pour les atteindre à la tête, dans une tempête meurtrière. Au fur et à mesure que j'approchais, je préparais mon coup: une droite sans avertissement, je n'avais pas le temps de discuter et l'idée d'un contact me remplissais d'une excitation sans précédent.

Je ne m'étais pas trompé, la non réaction de leur part a déclenché mon déferlement de violence. Dans une seule percussion, je les ai atteintes toutes les deux, elles n'ont rien pu éviter. A ce moment, je me suis laissé traversé d'un sentiment de complète béatitude, il ne manquait que la vue du sang à cette sublime victoire. Je n'ai pas eu à attendre trop longtemps, une de mes phalanges ayant pris soin d'éclater sur leur petites gueules.

Je me suis senti grand, la prochaine fois je frapperai autre choses que des portes automatiques. Pour voir.

6 commentaires:

Fauste a dit…

Et j'y ai cru jusqu'au bout.

Medellia a dit…

Superbe force de prose triste. Qu'en est-il d'un "mois d'août à Paris" ? J'ai quelques pistes: jonchées d'ordures et d'obstacles.
Bien le bonsoir en tout cas.

Anonyme a dit…

J'ai lu. Relu plutôt. Tout les textes.
Autant dégoutée que fascinée, perturbée et captivée.
Des images qui défilent, des situations quotidiennes, des lieux connus, le pouls qui s'accélère brutalement, violemment, et qui ralentis doucement.
Depuis que je suis à Paris, depuis la rentrée, c'est souvent que je repense à ces mots, à ces descriptions, peu avantageuses certe, mais réelles.
Je n'ai pourtant pas l'habitude de commenté ce que je lis sur internet, un sentiment étrange de m'immisser dans ce qu'il y a de plus intime chez quelqu'un, ses mots. Et pourtant ici, j'en ressens le besoin. Je ne sais pas vraiment pourquoi.
C'est comme une espèce de malaise mêlé à de l'attraction.
Pourquoi ne plus rien avoir écrit depuis ce 28 juillet ?
Pas vraiment douée pour les fins : à bientôt.

Fikce a dit…

Merci beaucoup pour tous ces commentaires.

Il y aura peut être d'autres articles bientôt. Sam, je suis touché par ton message, n'hésite pas à m'écrire, je serai ravi de te parler(fx.josset[at]gmail.com)

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
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