lundi 23 mars 2009

Caféine

Je suis puissant.

J'aurais pu tous les tuer, chaque parisien, à coups de poing. Je les ai tous regardés au fond des yeux, au fond de leur regard vide qui ne cache rien. Je suis rentré dans leur tête, ils ne pouvaient rien faire, je les savais tétanisés par mon attitude, terrifiés par l'idée de voir le cerveau de leur voisin prendre l'air. Je les ai tous dévisagés, un à un, lentement, un sourire sur mes lèvres, une éruption dans mes muscles, un meurtre dans chaque souffle.
Plus le métro avançait, et plus je riais.
Statique dans le wagon, je n'attendais qu'une chose: qu'un seul d'entre eux se lève pour me calmer, alors je l'aurais frappé d'une manière parfaite, je lui aurais arraché la tête pour la manger.
Mais rien, il n'y a pas eu d'agression, ni aucune tentative de rébellion. Ils sont restés sages et je suis devenu fou.

Je suis devenu Dieu.

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