dimanche 21 décembre 2008

Merci Paris

Pour la première fois de ma vie je me sens heureux.

L'idée d'une mort certaine me délivre de toute la gravité humaine.
Dans ce métro, ces visages gris sont déjà morts,
dans ces rues, les clochards sont un décor.
Tout est léger.

Des études, un travail, une famille, une patrie peut-être... mais surtout de l'argent, toujours plus d'argent pour acheter des moments, de l'alcool et du vent, des écrans et des images à mettre dedans.
Tout ça n'a aucun sens.

Car peu importe la folle envie de vivre qui anime chaque parisien, peu importe l'amour, l'argent et les rêves de chaque humain, nous mourrons tous avant cette fin qui nous échappe.
Et je ne voudrais pas être le dernier homme pour avoir à me demander quelle était l'utilité de ce passé, de ces objets amassés, de ces Champs-Elysées.
La réponse est là depuis le début: nous sommes des anecdotes sur un gravier et nous serons tous bientôt morts pour des années.

Et sans d'exception d'ailleurs, à Paris comme ailleurs, chaque être vivant meurt.

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