samedi 11 avril 2009

Dans le sens de la marche

La nuit tombe sur Paris, je me laisse aller , je m'oublie.
J'ai perdu la force de tout haïr. Des passagers m'accompagne nulle part, ils évitent tous mon regard. Ils m'affublent tous de cette même transparence qu'ont les vitres qui laisse passer les lumières de cette ville malade.
Nous nous arrêtons au dessus de la Seine. Même si les Ondines y sont mortes empoisonnées, elles continuent de me tendre leurs bras. Le pont ne s'effondrera malheureusement pas, je n'irai pas boire de tasse avec elles tout de suite.
Dans le sens de la marche, notre bus ne prendra pas de raccourci, ne fera pas de détour, comme ma vie: tout s'arrêtera au bout de la ligne, tout s'arrêtera comme un jour se sont arrêtés les rires des Ondines.

Aucun commentaire: